Jean-Luc Godard était contre les droits d'auteurs, tout comme les droits de succession. Pour lui, les auteurs devraient être payés pour leur travail et non par la perception d'une rente à vie et même au delà.
Il faut ajouter que contrairement à l'idée propagée par les industries culturelles, la notion de droit d'auteur n'a rien à voir avec la défense des auteurs. Il s'agit d'une rente capitalistique similaire au concept des actions d'une entreprise, qui rémunère une propriété fictive au détriment de la rémunération du travail. Plus vous entendez parler de droits d'auteurs, plus la qualité de vie des auteurs diminue. La collecte des supposés droits d'auteurs se fait en réalité au profit des industries culturelles, des sociétés de gestion de droits, et le droit d'auteur est régulièrement le prétexte à une limitation de la liberté de création. De qui ? Des auteurs. En outre, les législations successives ayant été adoptées au motif de la défense du droit d'auteur et de la lutte contre le téléchargement illégal ont largement servi à ouvrir des brèches dans le droit pour rendre acceptable une surveillance des échanges sur Internet qui déborde de loin la supposée défense des auteurs et porte atteinte à la liberté d'expression de tou·te·s.