Images-projetées pour le spectacle de Benjamin Lazar, imaginé à partir du chef-d'œuvre de la Renaissance laissé inachevé par Marguerite de Navarre.
Images-projetées pour le spectacle de Benjamin Lazar, imaginé à partir du chef-d'œuvre de la Renaissance laissé inachevé par Marguerite de Navarre.
Après Traviata / Vous méritez un avenir meilleur, Benjamin Lazar revient au Théâtre des Bouffes du Nord pour une nouvelle création aux frontières du théâtre et de la musique. Il s'inspire ici d'un chef-d'œuvre de la Renaissance, L'Heptaméron, laissé inachevé en sa septième journée par Marguerite de Navarre, sœur de François Premier et grande femme de lettres.
Marguerite de Navarre s'est inspirée de l'italien Jean Boccace et de son Décaméron pour écrire son magnifique Heptaméron. Dans ce livre que la mort de son auteur, en 1549, laissa inachevé, un groupe d’hommes et de femmes, confinés par des pluies diluviennes, décide, pour passer le temps, de se raconter des histoires amoureuses aussi captivantes que dramatiques, et toutes véritables.
Chef d'œuvre de la littérature du 16e siècle, l'Heptaméron est aussi une formidable machine théâtrale, où chaque récit invite à une façon nouvelle d'investir la scène et de passer de la narration à l'incarnation. Ces Récits de la chambre obscure mêlent les histoires et le style de Marguerite de Navarre aux langues et aux récits personnels portés par les douze acteurs et chanteurs de la troupe.
La scène évoque la chambre obscure du peintre, celle de l'imagination et de la mémoire. Elle est aussi une chambre d'échos : y résonnent des madrigaux italiens de Monteverdi, de Rossi et de Gesualdo, entre autres. Ces poèmes chantés, aux prémices de l'opéra, répondent aux histoires et démultiplient soudain la voix des narrateurs dans des séquences oniriques. Au fil des récits et des musiques, la scène devient un lieu de voyage constant et imprévu entre les époques, entre la parole et le chant, entre le 16e et le 21e siècle et entre la réalité et l'imagination.